Victime ou sacrifice propitiatoire…
À Celui qui ne voit pas ou ne veut pas voir la réalité…
– Toi, qu’as-tu à Me donner ? Que vais-Je recevoir de toi ?
– La solitude dans laquelle je me débats.
– Excellent,Je t’en remercie. Tu as vraiment fait de ton mieux. Mais as-tu quelque chose de plus à M’offrir ?
– Naturellement, mes jeûnes, la faim, la soif. Je ne mange qu’au coucher du soleil.
– Excellent, je t’en remercie. Je le sais, tu as fait de ton mieux. Mais as-tu encore autre chose à Me donner ?
Mes veilles, mon étude, mon célibat, ma pauvreté.
– as-tu quelque chose de plus à Me donner ?
– Mais je t’ai déjà tout donné, il ne me reste vraiment plus rien !
Alors il se fit un grand silence dans la grotte et jusqu’aux confins du Désert.
– « Si, tu as oublié une chose : donne-Moi encore tes péchés, afin que Je puisse te les pardonner… »
Lui, propitiatoire pour l’être humain.
Lui qu’Il a placé.
Lui le couvercle qui cache.
Le couvercle : ce mot veut dire couvrir, dans le sens de cacher, d’effacer.
D’où une conception originale du salut. Sauver, c’est couvrir la loi, et donc couvrir le péché révélé par la loi, c’est-à-dire : pardonner. Mais qui couvre ainsi le péché et l’efface ? Le couvercle, c’est le seigneur.
On peut traduire le couvercle par propitiatoire. C’est ce qui sert d’intermédiaire, de médiation, d’intercession, qui plaide la cause de quelqu’un d’autre auprès d’une autorité, en couvrant les fautes de la personne ainsi aidée.
Lorsque vous intervenez pour plaider la cause d’un ami, devant un possible employeur, par exemple, rappelant à quel point votre ami est digne de confiance, grand travailleur et sérieux dans tout ce qu’il entreprend, vous êtes le propitiatoire de votre ami.
Lui le couvercle qui cache notre péché.
Le péché qui consiste à croire notre parole.
Le péché c’est notre vérité.
Le péché c’est notre façon de voir et de juger.
Le péché provient vient de l’hébreu, nom usuel hatta’ t, qui signifie « manquer le but ou la cible ».
Manquer le but de l’existence humaine.
Vous pouvez largement voir jusqu’à quel point ce terme a été déformé et mal compris depuis…
Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu (1 Cor 13, 12).
Le mot propitiatoire provient de propitiatio et de propinquus, proche.
La propitiation, c’est ce qui rend proche, d’ou : propice.