L’Arracheur de dents – Gerrit van Honthorst (1627) musée du Louvre Paris
De nos jours, lorsque vous allez vous y faire arracher une ou plusieurs dents, le dentiste ne se pose plus de questions : il vous anesthésie automatiquement l’endroit voulu avant de procéder à l’opération. Pour votre plus grand bien, car, à moins d’être profondément masochiste, vous n’aimez pas souffrir inutilement.
Mais autrefois, aux débuts de la chirurgie dentaire, lorsque la seule anesthésie possible était le coup de massue, les dents cariées provoquant des douleurs insupportables existaient déjà. Si !
Alors pour convaincre les patients de se faire arracher leurs dents malades, les dentistes de l’époque ou « arracheurs de dents », qui exerçaient leur art sur les marchés, places publiques et foires, n’hésitaient pas à leur prétendre fermement que l’arrachage serait complètement indolore.
Ce serait donc des mensonges éhontés de ces praticiens que viendrait notre expression qui, sous cette forme, date du XVIIe siècle. Mais le terme « arracheur de dents » désignait déjà un grand menteur dès la fin du siècle précédent.
Symboliquement cela peut indiquer la nécessité de prendre soin de soi pour avoir l’audace de faire face à des changements radicaux.